La Genèse

Publié le par Nathalie

Il paraît qu'il faut préparer sa retraite… Certes, mais ce n'est pas ça qui m'a poussée à imaginer le projet qui s'étale aujourd'hui sans pudeur sur ce blog. On va dire que c'est plutôt l'angoisse des ultimes années de travail, surtout quand on replonge, un peu malgré soi, dans un milieu qu'on a quitté il y a belle lurette, avec l'idée de ne surtout pas y revenir... !

Comme quoi, dans la vie, il ne faut préjuger de rien !

Bref, pour faire court et sans rentrer dans les détails, j'ai eu besoin, à ce moment précis de ma vie, c'est-à-dire il y a déjà deux ans, de trouver une nouvelle motivation, une "carotte" en quelque sorte, qui ait le pouvoir de me faire passer cette dernière et laborieuse ligne droite avec le sourire ;-) et le plus vite possible !!!

Ça ne s'est pas fait du jour au lendemain mais presque, et l'idée de la-dite "carotte", celle de la destination et celle du moyen de transport, me sont apparues quasi simultanément lors d’un après-midi pluvieux…. 

Ce jour-là, désoeuvrée et songeuse, mes pensées divaguaient doucement dans les méandres nébuleux de mon cerveau… Un voyage intérieur comme tant d’autres qui me portait aux confins de mes songes irréels, dans des contrées intangibles avec pour fil conducteur la recherche de l’idée salvatrice.

Et tout d’un coup, tout s’est mis en place, comme quand on tire sur un fil et que c’est toute la pelote qui vient avec ! Ou comme un éclair de génie… C’est selon.

Un projet qui me tienne en haleine ? Un projet qui me fasse me lever tous les matins en me disant que cette journée qui débute, les heures et les minutes qui la composent, une fois écoulées, me rapprocheront de mon projet ? 

Il n’y a qu’un voyage en bout de ligne qui pouvait me faire cet effet… Il faut dire que c’est un thème assez récurrent dans ma vie…

Oui, mais où et comment ? C’est venu tout seul, sans effort et sans tergiversations : 

À VÉLO ET EN PATAGONIE !  bon sang, mais c'est bien sûr !

À vélo, parce que c’est une idée qui me trotte dans la tête depuis quelques années déjà, à force d'avoir les épaules sciées par les bretelles du sac à dos peut-être…
Sauf que j'ai un peu affiné le concept, ne voulant pas échanger des douleursl aux épaules contre des douleurs aux fesses, et en tenant compte aussi de ma tendance, l’âge venant, à aller vers davantage de confort avec un peu moins de moyens physiques, (un tout petit peu seulement…). Le vélo couché
m'a du coup semblé une bonne option, surtout en lui ajoutant une roue pour assurer l’équilibre et une assistance électrique pour ménager un peu mes mollets et mon souffle et pour ne pas finir par pousser ou tirer ma monture dans tous les cols ! Du coup, ça s’appelle un “trike” (à voir dans la page "Avant…" ou la page "Partenaires").

Quant au choix de la Patagonie, c’était une évidence… :

J’aime les tempêtes, j’aime les éléments quand ils sont puissants, entiers, exagérés. J’aime la nature qui grandit dans cet environnement météorologique démesuré, avec les contraintes des vents violents, de la pluie et des écarts de température hors du commun… Elle n’en est que plus belle et plus forte, plus rebelle aussi et plus intense… je me retrouve en elle, forte, solitaire et sauvage…

Los Cuernos - Torres del Paine - ©Nathalie Burger

Cette Patagonie, que je connais pour y avoir séjourné plusieurs mois à deux reprises, est restée dans ma mémoire comme l’endroit sur cette planète qui m’a le plus fascinée. La seule pensée d’y revenir encore, et cette fois-ci avec mon propre moyen de transport, est un formidable moteur, une motivation extraordinaire, je ne pouvais rêver mieux !

En Patagonie, la nature est d’une beauté à couper le souffle. D’ailleurs, il n’y a que ça ou presque : de la nature, de la nature, et encore de la nature… Les rares petites villes et hameaux sont frileusement tapis au creux d’un vallon ou au bord d’un lac et ne la ramènent pas, car ici, on ne défie pas la nature, on ne peut que la respecter car c’est elle qui s’impose… 
Leurs habitants sont souvent bourrus mais accueillants et chaleureux dès qu’on s’intéresse un peu à eux.

Elsa & Mercedes - Puerto Guadal ©Nathalie Burger
Rio Anai - Chiloe ©Nathalie Burger

Bref, la Patagonie est un territoire sauvage, libre et vivant, qui ne se laisse pas dicter sa conduite, bref, un peu comme moi… ;-)

Je n'ai pas choisi la facilité et, même si je sais plus ou moins où je mets les pieds, ça n'empêche pas les interrogations existentielles et autres questions diverses de se bousculer dans ma petite tête… Est-ce que ce n'est pas un peu trop ambitieux ? est-ce que je vais être assez "solide" pour encaisser les immanquables galères météorologiques ? mécaniques ? etc…

Il n'y aura que l'avenir pour me répondre !!!

Alors bon vent à

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article